Saaamba !!!

   C'est une superbe matinée aujourd'hui, presque le printemps, mais il fait un peu frais pour moi ce matin avec 4°, alors j'enfile le coupe vent et file retrouver 28 compères (24 sur la fin ... a t'on roulé trop vite ou un problème mécanique inaperçu, mystère !).

   Le groupe a rétréci car certains sont sur une course à Méjannes et d'autre, comme Olivier, se la coule douce dans une station de ski. Notre directeur technique Jean Louis, vénérable gps ambulant, n'étant pas là lui aussi, tout le monde s'y colle pour prendre les bonnes intersections, preuve que le blog est consulté le soir même. Comme Jean-Louis nous a bien fait ça, le circuit est une belle boucle connue de tous et toutes.

   Nous prenons donc la direction des Mages, avec une petite allure bien sympathique, et arrivé au rond point, Erwin, sous de mauvaises informations, en fait un tour ... mais toujours en forme et avec sa bonne humeur habituelle il se replace vite devant. On sort du village et la première attaque a lieu en sommet de côte lancé par Jérôme. Michel qui veille au grain (et qui est déjà habillé en court par ailleurs), ne veut pas que le groupe s'emballe aujourd'hui, remonte et demande de ne pas accélérer. Potelières se passe donc à bonne allure, idem Navacelles ou Brouzet, mais dès la bosse suivante de St Just les grimpeurs repassent aux premiers rangs pour se la disputer. Madjid me demande bien pourquoi, car il n'y a aucun point à gagner pour le maillot à pois !

   J'avale bien les bosses ce dimanche, mais m’inquiète un instant de l'aigle des Cévennes que je retrouve en me laissant glisser à l’arrière. Celui-ci, corsaire "Courtois" d'un beau bleu luisant, me déclare être en forme, avoir les guibolles des grands jours, et l'on discute un instant sur son optimisme avoué ... bref, ne n'y crois pas une seconde pour être sincère et qui l'aurait cru à cet instant de la sortie ?!

   Le scénario se reproduisit dans la côte de St Césaire qui se grimpa avec un bon train et sur la plaque pour beaucoup d'entre-nous. Franck me fit rêver un instant en me racontant son périple à Rio (où le carnaval et la samba sont aussi importants que pour nous le vélo). On se regroupa avant la plaine de Brignon et le rythme se mit à forcir après Cruviers en remontant le lit clair et dégagé du Gardon. Tout se régla en haut de Ners avec Patrick qui m'avait bien suivi pendant toute la première partie où le groupe avait fortement appuyé sur les pédales. Son incident du we dernier ne lui a, par bonheur, pas laissé de séquelle. Une fois la citée médiévale de Vézénobres passée, ça va repartir vite sous l'impulsion de Patrice dans le côte de la Droude.

    Mais qui aurait pu deviner que depuis l’arrière du peloton, un coureur en corsaire remontait discrètement mais sûrement le groupe ... le peloton commençait à s'étirer pour rentrer sur Alès sous l'impulsion des gros rouleurs et la vitesse augmentait. Pour ma part je ne pouvais pas résister à l'envie de tirer gros tout en me disant que j'allais sauter, mais peu importait ... 500 mètres, 400, 300, Patrick me passait, JC aussi, Jérôme, et pour finir, à quelques dizaines de mètres du panneau d 'Alès, l'aigle des Cévennes, qui visiblement en avait gardé sous la semelle, sortait du groupe avec un fameux coup dont il a le secret ; bravo l'artiste. J'ai cru reconnaître là, après réflexion, le fameux coup du chacal du renommé Fabian Cancellera !

   Bravo à tous et toutes deux (Aurore et Nathalie) car nous avons roulé à plus de 30 km/h de moyenne quand même !