Première fraicheur

Ce matin un petit air d'automne flottait au départ d'Alès. La première fraicheur de la saison avait eu pour effet de voir fleurir coupes-vent, manches longues et bas de laine... oui, oui, bas de laine un de nos amis est friand des bonnes vieilles recettes du tour de France 1903 ! Mais aux dires de l'intéressé, ça tient aussi chaud que n'importe quel truc en lycra, non mais !

Bref, au moment de se mettre en route, le compteur affiche gaillardement 9° et le trajet maison-rdv m'a déjà frigorifié. 

Visiblement je ne suis pas le seul a ressentir le froid, car notre petit peloton d'une vingtaine d'unités se met en route pianissimo, comme si chacun se trouvait tétanisé par ces premiers frimas en parcourant la Draille. 

Heureusement notre JLD (GPS cévenol) nous a concocté un petit parcours de saison : droit vers le sud et le soleil !

En attendant que ce dernier daigne se lever pour réchauffer nos vieilles carcasses, plus vieille d'un an pour ma part ce jour même, le peloton s'ébroue à petite allure, des couples se font et se défont au fil des discussions sur le froid, le temps, le blog que chacun trouve à son gout, les roues (Mavic ou Corima ? pneus ou boyaux ?), les temps sur le dernier triathlon, la réunion équestre d'Uzès, la mise en place des nouveaux rythmes scolaires dans une commune gardoise des bords de Cèze... 


Pendant ce temps notre JLD nous guide dans notre migration vers le soleil. Celui-ci est enfin là vers Quissac, et le moins que l'on puisse dire est qu'il fait du bien ! et le paysage prend une toute autre allure !

Le rythme est soutenu, sans plus, pas vraiment d'escarmouches à mettre en avant; il faut dire que le parcours est assez pauvre en bosses et que pour ma part je fais pas mal de patinette avec mes camarades de fond de peloton. 

Nous dépassons Quissac et descendons toujours vers le sud. Un doute soudain me submerge : la sortie vers la plage c'est aujourd'hui et je l'ai oublié ! Comment vais-je faire pour rentrer chez moi ? Heureusement le pilote de Tornado me rassure sur ce point. 

Sous les auspices du Pic Saint Loup que nous apercevons désormais, nous nous engageons dans une jolie petite vallée, légèrement encaissée, le Valat de Conques d'après la carte. La route serpente sur le flanc Est et c'est vraiment très agréable dans cette jolie lumière automnale.

Sur le retour quelques petites bosses donnent lieu a des montées plus rapides, mais globalement le peloton reste groupé et la sortie sera restée calme de bout en bout. 

Le GPS nous fait même escamoter une beau petit coup de cul que j'avais reconnu de loin et dans lequel je me préparais à lâcher les watts... Même JC, mon acolyte grimpeur était dans les starting-blocks, prêt à en découdre sur ce terrain qu'il affectionne en se préparant un démarrage en costaud, sur la plaque, pour se faire le Grand Prix de la montagne. Mais au dernier moment notre GPS nous faisait prendre la tangente, tuant dans l'oeuf toutes nos belles velléités...

Fin de sortie sans encombres, les jambes sont même un peu lourdes sur la fin, c'est là que l'on voit la différence dès que l'on ne fait plus qu'une sortie par semaine. A moins que ce ne soit tout simplement l'âge ?

Merci à J pour cette jolie photo, un peu à contre-jour, mais ça ira pour cette fois ;-)

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Pour les amateurs de vélo il y a aussi le blog de mon club pyrénéen, sur lequel j'ai publié quelques récits des cyclos auxquelles j'ai participé depuis 3 ans, dont les Etapes du tour 2010, 2011 et 2012. Bonne lecture à ceux qui sont intéressés.